On vote en 2014.
Mesdames, messieurs les candidats, tous partis, toutes tendances confondues,
donnez-moi, je vous prie, de bonnes raisons d'encore me déplacer pour voter, et d'éventuellement voter pour vous, qui lisez ces lignes... je suis de bonne volonté, et je suis prêt à vous croire (une fois encore),
dites-moi si je me trompe quand j'affirme que la démocratie n'est plus qu'un mot vide de sens...
dites-moi ce que vous répondez
1) à la Luxembourgeoise Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, vice-présidente de la Commission, quand elle affirme devant les députés français: "Il faut lentement mais sûrement comprendre qu'il n'y a plus de politiques intérieures nationales, il n'y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune" ( http://www.youtube.com/watch?v=yDVo_2voJD4 octobre 2013)
Et quand on sait ce que nous réservent les négociations secrètes actuellement en cours sur l'accord de partenariat transatlantique - ATP (accord de libre-échange entre les USA et l'Europe, version remaniée de l'AMI, une première fois refusé en 1998, face aux oppositions multiples)... j'en ai froid dans le dos... voir l'article très documenté du Monde Diplomatique de novembre 2013: "Le traité transatlantique, un typhon qui menace l'Europe". Si ce traité actuellement négocié à l'insu des populations est approuvé, "les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui leur échappaient encore : sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d'auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration". Tout ceci en vertu d'un principe simple: l'interdiction des entraves au libre-échange. Tout projet de loi que vous proposerez, mesdames, messieurs les élus, en faveur de la protection de l'environnement, du droit du travail, des salaires etc. pourra être considéré comme une entrave au libre-échange et si la loi passe malgré tout, les entreprises pourront attaquer les États devant des cours spéciales, et obtenir des dommages et intérêts très dissuasifs.
Mesdames, messieurs les élus, pourrions-nous savoir, en vue des élections, quelle est votre position face à ces négociations secrètes ou très discrètes en cours? Les décisions seront prises par des commissaires européens qui ne sont pas élus directement par la population, avec un Parlement sans réel pouvoir, puisqu'il n'est que consultatif. Est-ce que je me trompe? Est-ce que tout cela est compatible avec l'idée que vous vous faites de la démocratie?
2) à l'ancien président du Conseil italien Mario Monti qui a "regretté que les gouvernements se laissent complètement brider par les décisions de leurs parlements" (Monde diplomatique, septembre 2012)
3) à Hans Titmeyer, ancien gouverneur de la Bundesbank allemande qui s'adresse à vous, les politiques: "Les hommes politiques doivent savoir qu'ils sont désormais sous le contrôle des marchés financiers" (3 février 1996, d'accord, ça date, mais cela reste d'actualité, plus que jamais, même si le monde de la finance n'ose plus ce genre d'arrogance verbale directe... peu importe les paroles, seuls comptent les faits)
4) et à moi, quand je vous dis que "les élus sont responsables du choix de société dans laquelle ils aimeraient que vivent les citoyens, leurs électeurs", et que, d'après ce que nous dit Viviane Reding, nous pouvons comprendre que c'est maintenant la Commission européenne qui nous imposera ce choix de société.
(Nul doute que nous sommes en de bonnes mains... ces commissaires, non élus, sont donc les nouveaux maîtres de l'Europe, et au regard de leur traitement, il ne pourrait y avoir de doute sur leurs compétences, leur savoir, leur sagesse et leur probité (exemple: Michel Barnier gagne 20.667€ par mois, soit près du double de ce que gagne François Hollande, d'après la vidéo citée plus haut)). Des personnalités proches des citoyens, libres de toute influence, le lobbying n'existe pas, c'est bien connu. Ou s'il existe, quelle est votre opinion, et pourquoi pas votre position, sur le sujet?
5) à ma Lettre Ouverte, objet de ce blog...
Je sais, en tout cas, ce que je répondrais, moi, si j'étais à votre place, ou plutôt, ce que je ne répondrais pas, car je serais très embarrassé... et vous ?
(point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer... voir la publication du 3 juin 2013 ci-dessous ; quelques réponses à mes appels naïfs, lettres standard, d'autres plus personnalisées, un seul à ma connaissance, ancien ministre, a acheté le livre... l'a-t-il lu, ou bien le livre a-t-il été oublié dans le tiroir de sa secrétaire...? un président de parti a accusé bonne réception, m'a félicité même pour mon "engagement citoyen", et a transmis mon courrier à son équipe de réflexion... depuis, rien. Mais aucun réel dialogue ou débat ne se met en place... C'est vrai qu'il est encore un peu tôt, attendons 2014.http://youtu.be/yDVo_2voJD4
Livre-colère, livre blanc pour une vie citoyenne, degré zéro de la revendication et du vivre-ensemble, en deçà ou au-delà des idées et des idéologies, des partis, et des partis pris... (et des comptes en banque de chacun....). Solidarité oblige, car une guerre nous a été déclarée. Blog-colère autour d'un livre-colère... voir la présentation générale dans la publication du 1 juin, ainsi que celle du 3 juin intitulée "Sonnons le rappel... oyez... oh yeah" (archives, à droite de la page)
jeudi 24 octobre 2013
mercredi 28 août 2013
Lecture de la Lettre aux Rencontres écologiques d'été à Massembre (Namur) le 31 août
Après une lecture mémorable de la "Lettre" le 1 mai, dans les locaux de la CGSP à La Louvière, les brigades d’interventions poétiques débarquent aux Rencontres écologiques d'été organisées par Etopia (Centre d'animation et de recherche en écologie politique) dans la région de Namur. Extrait de la présentation sur le site de Etopia: "Ce texte pose des questions fondamentales sur le pouvoir politique mais aussi et surtout sur l’Europe et la main mise du monde de la finance. La présentation du texte sera suivie par un échange entre les participants et les comédien-ne-s…"
A quand une lecture au Parlement? aux congrès ou fêtes ou réunions des partis, petits et grands, bleus, rouges, verts, jaunes, gris, rayés ou à carreaux ?
L'invitation est lancée...d'autant plus que les élections de 2014 se profilent à l'horizon...
Animateur
- Edgar Szoc - Responsable du pôle prospective chez Etopia
- Sarah Antoine, Déborah Barbieri, David Claeyssens, Hélène De Wilde et Aïcha Laveaux - Le Grand Asile - Compagnie de Théâtre-action
- Lucien Putz - Auteur
Date: le 31 août à 14 heures
Adresse:
Massembre, rue de Mesnil 84 - 5543 Heer
http://www.etopia.be/spip.php?article2258
lundi 3 juin 2013
Ma naïveté (assumée) à l'épreuve du réel : les femmes et les hommes politiques à l'écoute du citoyen ? Aux abonnés absents, plutôt !
Nous
voyons bien que face à la crise profonde qui nous touche, le monde
politique semble désemparé, voire à la dérive, la
communication se limitant souvent à des formules incantatoires
destinées à rassurer le citoyen, ou à le préparer à des
lendemains qui ne chantent plus.
De
toute façon, il n'est pas responsable, n'est-ce pas ? Les
grandes décisions et directions sont prises par les instances
européennes, elles-mêmes fers de lance des marchés, groupes
financiers et autres lobbys privés. Nous savons tout cela.
Nous
savons aussi que l'enrichissement exponentiel et grotesque d'un très
petit pourcentage de la population ne profite à personne, même pas
à eux, puisqu'ils ont déjà tout et qu'ils n'achètent plus rien,
mis à part des boîtes aux lettres fictives dans les paradis
fiscaux.
C'est
donc cette mort de facto de la démocratie qui a fait naître en moi,
et en beaucoup d'autres,
une colère grandissante et tenace...
Et
cette colère m'a poussé à écrire cette Lettre
ouverte aux femmes et hommes politiques.
Quand
cette Lettre est
devenue un livre, j'ai
pensé qu'elle devenait du coup un outil bien pratique... Nos élus
nous répètent à l'envi qu'ils sont à l'écoute du citoyen... J'ai
donc tenté une action et je me suis dit qu'au moins ils tendraient
l'oreille quand ils apprendraient qu'un citoyen s'adresse à eux,
fût-ce par ce moyen désuet qu'est le livre.
Que
nenni ! A l'occasion de la lecture publique de la « Lettre »
à la Foire du Livre de Bruxelles, j'ai annoncé par courriel son
existence à près de 230
élus,
membres du gouvernement, sénateurs et députés à tous les niveaux
de pouvoir. J'ai
reçu... 11 réponses,
allant de la plus formatée à la plus personnalisée. Parmi
celles-ci, deux ont demandé à prendre connaissance du livre. Que
ces deux-là, et les neuf autres, soient ici remerciés, car c'est
terrible de se sentir nié par ceux qu'on a contribué à porter au
poste où ils se trouvent. Enfin, quand je dis "nié", il ne s'agit pas de moi, ni même de ce modeste objet qu'est le livre, mais du lien qui est censé existé entre l'élu et l'électeur. Et en passant, je pense plus
particulièrement à une des familles politiques dont je me sens proche... car ce sont eux qui ont le moins daigné
répondre... vous vous demandez qui... non, pas ceux-là... les
autres... ah je brûle d'envie de dire qui, et même de citer des
noms... je devrais le faire, oui, je le ferai, bientôt, d'une manière ou
d'une autre...
Bien
sûr, je comprends. Tous n'ont pas à leur disposition une équipe
pour gérer l'abondant courrier qu'ils ne manquent pas de recevoir.
Mais deux lignes vite tapées, c'est à la portée de tout le monde,
parmi les réponses d'ailleurs, quelques-unes étaient de gentilles
réponses artisanales...
Je
comprends aussi que la fonction politique implique un travail
quotidien concret, technique, je comprends qu'ils n'ont pas besoin
d'un livre pour leur dire ce qu'il convient de faire. Mais comme dans
toutes les professions, une prise de distance par rapport au
quotidien ne s'impose-t-elle pas de temps à autre ? Surtout en
politique, surtout en cette période de crise grave où les commandes
échappent à ceux dont c'est la fonction d'être, justement, aux
commandes... et surtout s'ils se disent à l'écoute du citoyen...
Vous
allez m'objecter que ça y est, il fait la promo de son livre... et
il se livre à un chantage ! Qu'un politicien à l'écoute doit
forcément acheter le livre ? Bon... ben, que répondre... ?
Ni moi ni l'éditeur n'avons les moyens d'offrir le livre à
l'ensemble de la classe politique... mais à notre décharge, il ne
coûte que 7 €... un peu plus qu'une lettre fermée et recommandée,
envoyée par la poste. Et l'objet est tout de même plus beau...
Voici, pour information, la copie de ce courriel adressé à plus ou moins 230 élus. J'ai profité de la lecture publique de la "Lettre ouverte" à la Foire du Livre de Bruxelles, en mars 2013, pour informer nos élus de l'existence de celle-ci.
Voici, pour information, la copie de ce courriel adressé à plus ou moins 230 élus. J'ai profité de la lecture publique de la "Lettre ouverte" à la Foire du Livre de Bruxelles, en mars 2013, pour informer nos élus de l'existence de celle-ci.
Madame
la Ministre, monsieur le Ministre,
Madame
la Députée, monsieur le Député,
Madame
la Sénatrice, monsieur le Sénateur,
Comme
à vos collègues,
Je
vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps...
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps...
(Boris
Vian)
Je me
permets de vous convier à la Foire du Livre de Bruxelles, espace
« Théâtre », ce
vendredi 8 mars à 18 heures,
pour la lecture publique de ma
Lettre
ouverte à nos femmes et hommes politiques
Petit
rappel (à l'ordre) élémentaire avant action
Texte
en dents de scie et à couteaux tirés
parue aux Éditions du
Cerisier |
La
lecture-spectacle sera assurée par les comédiens des Brigades
d'interventions poétiques de la compagnie Le Grand Asile.
Contrairement
à ce qu'une partie du titre laisserait penser, cette lettre que
j'adresse à nos gouvernants et nos élus, est une lettre d'amour,
mais... d'amour trahi. Pas (encore) une lettre de rupture, telle que
celle, toutes proportions gardées, que le clown Beppe Grillo a
infligé à la classe politique italienne, et donc à l'Italie, et à
l'Europe. Et contrairement à celle du clown, celle-ci n'est ni
négative, ni dévastatrice.
Ma
modeste lettre est donc, tristement, d'actualité.
Elle
n'est pas un texte partisan et s'adresse à vous qui avez fait de la
politique votre métier et, j'espère, votre idéal, toutes tendances
confondues, mais aussi, bien sûr, à nous tous, les électeurs, sans
qui vous n'exerceriez pas ce métier que j'aimerais croire beau.
Un
texte citoyen, en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie"
et de la fonction politique tout en saluant quelques-unes de vos
victoires passées. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite,
mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou
...oserais-je le dire d' "extrême-centre"!
Avec
autant d'amertume que Boris Vian dans sa célèbre chanson citée
plus haut, et aussi peu d'espoir d'attirer votre attention, je vous
invite malgré tout à cette lecture. Et si vous ne pouvez être
présent ce vendredi 8 mars, il y a ce petit livre... et je puis vous
assurer que je ne cherche pas à « vendre ma marchandise »,
le prix (7€) dépasse à peine le prix d'une lettre recommandée...,
mais à vous dire
quelque chose,
comme d'autres le font, partout, avant qu'il ne soit trop tard pour
vous, pour nous, pour tout le monde... Le réalisme n'est plus tout à
fait là où on pense qu'il se trouve... voir l'Italie aujourd'hui...
Je
vous remercie et garde l'espoir, malgré tout ...
Avec
(encore) mes meilleurs sentiments
Lucien
Putz
La Lettre, outil pédagogique à l'usage des jeunes générations, malgré elle: La Louvière, 1 mai
La
CGSP de La Louvière a tenu à fêter le 1 mai en programmant la
lecture de la Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques par
les Brigades d'interventions poétiques de la Compagnie de
théâtre-action Le Grand Asile.
Quelle
meilleure date que le 1 mai pour ce cri de colère et de révolte
exprimé en 64 petites pages... Lecture-action... avant action ?
Ce
n'est pas la première fois que les Brigades d'interventions
poétiques du Grand Asile profèrent la Lettre ouverte en
public, mais cette lecture-ci a mis en évidence un aspect du texte
auquel moi, l'auteur, je n'avais pas encore pensé : son caractère
pédagogique ! A ne pas confondre avec « donneur de leçon »...
C'est
au cours du débat nourri et passionnant qui a suivi la lecture que
cet aspect pédagogique s'est révélé, mis en avant tant par des
parents que des enseignants, qui estiment qu'il s'agit là d'un bel
outil qui pourrait nourrir le débat dans les écoles et contribuer à
l'éducation civique et politique de leurs élèves ou enfants,
d'autant plus que le ton est ludique, souvent drôle, grâce au jeu
des comédiens, et que le texte ne fait que rappeler des notions
imparables, qui sont la base de la démocratie, au delà, ou en deçà
des divergences idéologiques.
Cet
aspect pédagogique s'est invité à mon insu dans le texte, et j'en
suis heureux, la Lettre étant avant tout une lettre de colère
et d'amour, mais d'amour trahi, comme je l'ai écrit ailleurs sur ce
blog.
En
écrivant ce texte, je n'ai fait qu'appliquer un conseil que je
donnais à mes filles étudiantes : quand, devant un texte, vous êtes
dans le brouillard, retournez au sens premier des mots...
(...) Démocratie
Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie
Démocratie
depuis
l'école, depuis longtemps, et tous les jours, partout, on couve le
trésor, on le placarde dans tous les recoins
de
tous les cerveaux
on
a bien le droit, non,
de
soulever le couvercle,
histoire
de vérifier le contenu,
de
voir si tout y est (...)
(page
20)
Et la
réponse est nette : tout n'y est plus... même pas l'essentiel...
Jacques
D'Hondt et Michel Mommerency, présents dans la salle, ont donné
leur avis par mail :
(...) Je
pense en effet que votre lettre a fait sensation et éveillé chez
d'aucun le désir d' utiliser 'pédagogiquement' le texte et je m'en
félicite. Soyez assuré que pour ma part je soutiendrai au mieux sa
diffusion car en cette veille d'élection - notamment européenne-
c'est un bon point de départ un débat. J'ai aussi défendu cette
idée auprès du Cercle Condorcet Picardie à Mons. Nous verrons ce
qu'il en adviendra.
Chaque fois que possible je militerai aussi pour qu'il puisse être entendu par d'autres publics syndicaux...amitiés
Chaque fois que possible je militerai aussi pour qu'il puisse être entendu par d'autres publics syndicaux...amitiés
Jacques
D'Hondt
Je viens de relire (après avoir vu ce matin à la CGSP) votre "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques".
Même si ce n'était pas votre intention de "faire du Beau", votre cri de colère est un beau texte que j'aime beaucoup.
Il se prête à merveille à introduire un débat sur comment "dégager" tout ce beau monde qui nous gouverne et arriver à une politique/des politiques au service des "99 %" .
Merci encore
Michel Mommerency
Sonnons le rappel...oyez...oh yeah...
Les tambours n'en finissent pas de résonner, mais cette fois ils voudraient battre un autre rappel...
Louis, le batteur solitaire, personnage central de mon roman "Les tambours de Louis", est un révolté qui déclenche chez ses auditeurs des feux intérieurs qui durent et chauffent toute une vie.
Un de ces feux au moins - mais il y en a d'autres -, celui qui s'était allumé en moi, s'est propagé à l'extérieur, sous la forme de ce roman, et continue de brûler, je l'espère, quand les pages se tournent, ou quand les comédiens du Grand Asile lui donnent vie dans leur spectacle Syncopes.
D'autres tambours voudraient se mettre en marche, maintenant, et battre cet autre rappel, dans les rues, sur les places,
oui,
oyez bonnes gens, mais oyez aussi, vous, nos élus, nos
dirigeants, comme on dit, car en fait de direction, il n'est pas
impossible que celle que vous voulez nous faire prendre nous mène
droit dans le mur...
oyez
donc, je vous écris cette lettre ouverte sous la forme de ce petit
livre
Non,
ne faites pas la moue... ce texte n'est pas un texte partisan, il
s'adresse à tous ceux qui font de la politique leur métier ou leur
idéal, toutes tendances confondues, mais aussi, bien sûr, à nous
tous, les électeurs, qui décidons de leur destin.
Un texte citoyen, en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie" et de la fonction politique. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite, mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou ...oserais-je le dire d' "extrême-centre"! Avant toute autre velléité de progrès, il s'agit en effet de remettre les pendules à l'heure.
Le livre est paru aux Éditions du Cerisier. Pour vous rendre sur le site, cliquez
ici.
Rencontre en musique autour de la « Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques » à Ottignies, dans le cadre des Nuits d'encre 2013
Après la Foire du Livre de Bruxelles, où la « Lettre » a été lue, proférée, jouée intégralement par les Brigades d'interventions poétiques de la compagnie Le Grand Asile, le livre a été présenté dans le cadre des Nuits d'encre à Ottignies. La rencontre était l'une des activités programmées dans le cadre de la soirée d'hommage à l'écrivain Jean-Paul Raemdonck, à laquelle ont participé également Pascal Moens, Annick Dor, Maria de los Angeles Prieto Marin, Christiane Vanderheijden et Olivier Hambursin, pour le recueil de nouvelles {R}évolutions ordinaires.
Rencontre en musique, ponctuée par les interventions du guitariste Guy Raiff, mais également parce que ce livre politique est aussi musical. Essayez... vous pouvez le lire tranquillement chez vous, dans le train, le bus, le métro, mais aussi le chanter, le rapper, le slammer (chez vous, dans le train, le bus, le métro) et si vous n'aimez ni chanter ni rapper ni slammer, vous pourrez toujours le proférer, le hurler, le rugir...
La présentation a été menée par Jean-Jacques Didier, avec une lecture d'extraits par Joannah Pinxteren.
Souvenir d'une performance de Dominique et Boris à l'Appartement de Longwy
J'ai découvert l'Appartement, ce café de la place de Longwy-Haut, en Lorraine française, il y a déjà longtemps, grâce à mon ami Jean-François Poncin, amoureux du jazz, organisateur de concerts mémorables (Lee Konitz, Steve Lacy, Mal Waldron, Archie Shepp, Richard Galliano et bien d'autres) maitre d’œuvre d'une grande soirée-rencontre avec l'écrivain antillais Edouard Glissant, et d'autres, dont le comédien Pacal Légitimus - eh oui, Jean-François a fait vibrer Longwy sans même que la ville s'en soit rendu compte -, présentateur d'émissions de jazz sur Radio-Aria, et grand philosophe râleur devant l’Éternel, qu'il a hélas rejoint en 2012. Râleur, oui, mais pur et dur dans un monde mou et pas très pur. Et s'il n'a pas trouvé l’Éternel, il doit sûrement danser au milieu des étoiles, avec ces jazz stars qu'il a tant aimées, ou alors il râle ferme tout en jubilant intérieurement en écoutant Stardust, poussière d'étoile, encore et toujours.
Mais ce n'est pas de lui que je voulais parler, Jean-François est venu s'immiscer, et il a bien fait, mais de la performance de Dominique Mauvais et Boris Maxant, (par ailleurs comédien dans le spectacle "Syncopes", tiré de mon roman, voir le blog jumeau de celui-ci, www.lestambours.blogspot.com), oui, je voulais rappeler leur lecture de ma "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques", une lecture-surprise à l'heure de l'apéro qui s'était déroulée à L'appartement" le mercredi 24 octobre2012 à 19h. Et quelque chose me dit qu'ils vont récidiver... des élections à haut risque approchent à grands pas...
Cette performance avait été précédée par une première lecture du livre par Dominique et Bois et une séance de dédicaces à la librairie Virgule, toute proche.
(Photo: Yannick Putz)
Lecture publique de la Lettre à la Foire du Livre de Bruxelles
Les Brigades d'interventions poétiques de la Compagnie Le Grand Asile ont encore une fois frappé fort avec la lecture publique de la "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques" à la Foire du Livre de Bruxelles, le 8 mars 2013 dans l'espace Théâtre, comme elles l'avaient déjà fait à Cuesmes en octobre 2012, avant les élections communales (voir lien ci-dessous). Pour de plus amples informations et pour les critiques, je vous invite à lire les messages précédents, notamment les critiques de Vincent Engel et de Michel Voiturier, et la présentation du 6 septembre 2012. (voir "archives")
dimanche 2 juin 2013
J'accuse: l'avis de Vincent Engel
Vincent Engel a consacré son Coup de Cœur dans le magazine Victoire à ma "Lettre aux femmes et hommes politiques", parue aux Éditions du Cerisier (supplément du Soir du 20-10). Titre: "J'accuse" Article publié aussi sur Blog à part http://edern.be/wordpress/jaccuse/
Voici: On le sait, la situation socio-économique est mauvaise et les perspectives sont pour le moins mauvaises. La démocratie est en crise et l’Europe s’enfonce parce qu’elle n’ose pas faire le saut du fédéralisme et de l’abandon des souverainetés nationales. L’Espagne, l’Italie et la Grèce préfigurent ce qui nous attend ; et pourtant, les mêmes recettes continuent à être appliquées, quand on sait qu’elles sont pour le moins peu efficaces.
La colère grandit chez les gens. Vous et moi. Lucien Putz l’exprime à sa manière, forte et poétique, dans cette lettre ouverte qui est avant tout un long cri, aux allures parfois théâtrales, qui énonce, dénonce et propose. On le voit bien sur scène, dans la bouche d’un comédien passionné. En attendant, un petit électrochoc qui ne peut qu’être salutaire – même si le plus dur reste à faire. Et sans perdre de vue que les destinataires de cette lettre, ce sont aussi (et peut-être surtout) vous et moi, dont les politiques ne sont que les représentants.
Hommes politiques : attention danger de mort démocratique - Michel Voiturier
Lucien
Putz (...) lance un petit livre d’une cinquantaine de pages pour
crier son besoin d’une réorientation de la politique.
Il traduit avec des mots simples, des mots forts le sentiment de beaucoup de citoyens d’être dépossédés de la démocratie. Son parti pris d’oralité donne une force particulière aux phrases. Celles-ci ne s’alignent pas comme dans la prose habituelle. Elles sont coupées, à la façon des vers libres et acquièrent de la sorte un rythme scandé.
Il traduit avec des mots simples, des mots forts le sentiment de beaucoup de citoyens d’être dépossédés de la démocratie. Son parti pris d’oralité donne une force particulière aux phrases. Celles-ci ne s’alignent pas comme dans la prose habituelle. Elles sont coupées, à la façon des vers libres et acquièrent de la sorte un rythme scandé.
Comme
L. Putz joue avec des répétitions, des reprises, ses propos
prennent le chemin d’une sorte d’incantation, de litanie
musicale. La persuasion naît en partie de ces réitérations soit
dans les mots, soit dans la structure syntaxique sous forme de
questionnement ou d’énumérations, par exemple. Et, puisque c’est
d’abord un livre, la typographie vient ajouter un impact visuel à
celui des idées : usage périodique des italiques ou de caractères
gras, syntagmes en capitales…
Mais
la forme n’est que l’emballage. Le fond, lui, importe avant tout.
Notre pamphlétaire s’adresse donc à nos élus. Il leur rappelle
la confiance qui fut mise sur eux. Il dit sa colère de voir que la
démocratie n’est pas ce qu’il (et nous aussi) espérait.
Il
en esquisse les étapes historiques. Il décrit les manœuvres pour
former des gouvernements. Il comprend la nécessité de tenir compte
du réel au détriment de l’utopie. Mais il a du mal à admettre
comment s’est instauré un système inéquitable alors qu’on
cherchait à mettre en commun. Au moyen de l’Europe, notamment.
Ce
qu’il n’arrive plus à comprendre (et nous aussi) c’est que les
décisions politiques finissent par se prendre par des commissions
alors que le parlement européen s’y était auparavant opposé. Et
de s’interroger alors sur la loi qui a remplacé la loi divine :
celle du marché. Bonne à l’origine mais dévoyée désormais au
profit des profits.
Après
avoir admis que le bien collectif doit passer avant les libertés
individuelles, il ne parvient pas à agréer que la finalité de pas
mal de décrets, dès qu’ils sont liés à l’économique,
finissent par favoriser la spéculation, la finance internationale
sacrifiant tout sous prétexte du prétendu pouvoir de l’offre et
de la demande. En finale, c’est bien de ce dévoiement dont il est
question. Et c’est cela que L. Putz envoie aux élus, actuels et
futurs : comment s’y opposer ? comment si on n’y parvient pas
éviter un soulèvement contestataire de plus en plus prévisible ?
Michel Voiturier, Le Non-Dit n.97
samedi 1 juin 2013
Blog-colère autour d'un livre-colère
Ce
livre est né d'un sentiment de colère partagé par un nombre
croissant de citoyens, face à la crise et à la manière dont
celle-ci est gérée par nos dirigeants et qui se traduit de plus en
plus, au niveau européen, par le déni de la valeur la plus
commune et la plus sacrée de nos sociétés : la démocratie.
La politique est un métier difficile, je sais, surtout depuis que
les rôles se sont inversés, et que les « marchés »,
c-à-d quelques centaines de personnes, dictent leur loi, via les
institutions européennes, à ceux que nous avons élus. Pour les
aider dans leur tâche, je leur adresse donc, modestement, un petit
rappel et quelques suggestions, tout en rappelant aussi quelques
victoires à mettre à leur crédit.
Ce
livre (ce blog) n'est pas un livre (blog) partisan. Il s'adresse à
tous ceux qui font de la politique leur métier et/ou leur idéal,
toutes tendances confondues, mais aussi, bien sûr, à nous tous, les
électeurs, qui décidons de leur destin.
Un texte "citoyen",
en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie" et de
la fonction politique. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite,
mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou
... oserais-je dire d' "extrême-centre"! C'est à mon avis
le minimum que nous puissions exiger dans le contexte actuel !
(on
pourra toujours reprendre ou réinventer les luttes idéologiques
plus tard, il y a urgence, tous solidaires, nous sommes en guerre...
et pour ceux qui ne croient pas au degré zéro, qui préfèrent un
livre rouge à un livre blanc, qu'ils considèrent le livre comme un
cheval de Troie, quant aux adeptes du bleu, qu'ils lisent J.E.
Stiglitz, ni rouge ni vert ni blanc, prix Nobel d'économie,
conseiller de Bill Clinton, auteur, entre autres, de Quand
le capitalisme perd la tête...)
Il y a danger pour
nous, les citoyens, et pour vous, les élus multicolores, voyez le
clown italien, voyez la Le Pen, en France, et les sombres groupes qui
en Grèce se trompent de cible en choisissant la plus accessible, en
cassant de l'émigré dans les rues...
Ceci n'est pas (plus)
la démocratie, pas plus que la pipe de Magritte n'était une pipe...
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