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jeudi 24 octobre 2013

Elections de 2014: mesdames et messieurs les candidats, dites-moi....

On vote en 2014.
Mesdames, messieurs les candidats, tous partis, toutes tendances confondues,
donnez-moi, je vous prie, de bonnes raisons d'encore me déplacer pour voter, et d'éventuellement voter pour vous, qui lisez ces lignes... je suis de bonne volonté, et je suis prêt à vous croire (une fois encore),
dites-moi si je me trompe quand j'affirme que la démocratie n'est plus qu'un mot vide de sens...
dites-moi ce que vous répondez
1) à la Luxembourgeoise Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, vice-présidente de la Commission, quand elle affirme devant les députés français: "Il faut lentement mais sûrement comprendre qu'il n'y a plus de politiques intérieures nationales, il n'y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune" ( http://www.youtube.com/watch?v=yDVo_2voJD4  octobre 2013)
Et quand on sait ce que nous réservent les négociations secrètes actuellement en cours sur l'accord de partenariat transatlantique - ATP (accord de libre-échange entre les USA et l'Europe,  version remaniée de l'AMI, une première fois refusé en 1998, face aux oppositions multiples)... j'en ai froid dans le dos... voir l'article très documenté du Monde Diplomatique de novembre 2013: "Le traité transatlantique, un typhon qui menace l'Europe". Si ce traité actuellement négocié à l'insu des populations est approuvé, "les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui leur échappaient encore : sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d'auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration". Tout ceci en vertu d'un principe simple: l'interdiction des entraves au libre-échange. Tout projet de loi que vous proposerez, mesdames, messieurs les élus, en faveur de la protection de l'environnement, du droit du travail, des salaires etc. pourra être considéré comme une entrave au libre-échange et si la loi passe malgré tout, les entreprises pourront attaquer les États devant des cours spéciales, et obtenir des dommages et intérêts très dissuasifs.
Mesdames, messieurs les élus, pourrions-nous savoir, en vue des élections, quelle est votre position face à ces négociations secrètes ou très discrètes en cours? Les décisions seront prises par des commissaires européens qui ne sont pas élus directement par la population, avec un Parlement sans réel pouvoir, puisqu'il n'est que consultatif. Est-ce que je me trompe? Est-ce que tout cela est compatible avec l'idée que vous vous faites de la démocratie?

2) à l'ancien président du Conseil italien Mario Monti qui a "regretté que les gouvernements se laissent complètement brider par les décisions de leurs parlements" (Monde diplomatique, septembre 2012)

3) à  Hans Titmeyer, ancien gouverneur de la Bundesbank allemande qui s'adresse à vous, les politiques: "Les hommes politiques doivent savoir qu'ils sont désormais sous le contrôle des marchés financiers" (3 février 1996, d'accord, ça date, mais cela reste d'actualité, plus que jamais, même si le monde de la finance n'ose plus ce genre d'arrogance verbale directe... peu importe les paroles, seuls comptent les faits)

4) et à moi, quand je vous dis que "les élus sont responsables du choix de société dans laquelle ils aimeraient que vivent les citoyens, leurs électeurs", et que, d'après ce que nous dit Viviane Reding, nous pouvons comprendre que c'est maintenant la Commission européenne qui nous imposera ce choix de société.
(Nul doute que nous sommes en de bonnes mains... ces commissaires, non élus, sont donc les nouveaux maîtres de l'Europe, et au regard de leur traitement, il ne pourrait y avoir de doute sur leurs compétences, leur savoir, leur sagesse et leur probité (exemple: Michel Barnier gagne 20.667€ par mois, soit près du double de ce que gagne François Hollande, d'après la vidéo citée plus haut)). Des personnalités proches des citoyens, libres de toute influence, le lobbying n'existe pas, c'est bien connu. Ou s'il existe, quelle est votre opinion, et pourquoi pas votre position, sur le sujet?

5)  à ma Lettre Ouverte, objet de ce blog...

Je sais, en tout cas, ce que je répondrais, moi, si j'étais à votre place, ou plutôt, ce que je ne répondrais pas, car je serais très embarrassé... et vous ?

(point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer... voir la publication du 3 juin 2013 ci-dessous ; quelques réponses à mes appels naïfs, lettres standard, d'autres plus personnalisées, un seul à ma connaissance, ancien ministre, a acheté le livre... l'a-t-il lu, ou bien le livre a-t-il été oublié dans le tiroir de sa secrétaire...? un président de parti a accusé bonne réception, m'a félicité même pour mon "engagement citoyen", et a transmis mon courrier à son équipe de réflexion... depuis, rien. Mais aucun réel dialogue ou débat ne se met en place... C'est vrai qu'il est encore un peu tôt, attendons 2014.http://youtu.be/yDVo_2voJD4

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