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lundi 3 juin 2013

Ma naïveté (assumée) à l'épreuve du réel : les femmes et les hommes politiques à l'écoute du citoyen ? Aux abonnés absents, plutôt !

Nous voyons bien que face à la crise profonde qui nous touche, le monde politique semble désemparé, voire à la dérive, la communication se limitant souvent à des formules incantatoires destinées à rassurer le citoyen, ou à le préparer à des lendemains qui ne chantent plus.
De toute façon, il n'est pas responsable, n'est-ce pas ? Les grandes décisions et directions sont prises par les instances européennes, elles-mêmes fers de lance des marchés, groupes financiers et autres lobbys privés. Nous savons tout cela.
Nous savons aussi que l'enrichissement exponentiel et grotesque d'un très petit pourcentage de la population ne profite à personne, même pas à eux, puisqu'ils ont déjà tout et qu'ils n'achètent plus rien, mis à part des boîtes aux lettres fictives dans les paradis fiscaux.
C'est donc cette mort de facto de la démocratie qui a fait naître en moi, et en beaucoup d'autres, une colère grandissante et tenace...
Et cette colère m'a poussé à écrire cette Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques.

Quand cette Lettre est devenue un livre, j'ai pensé qu'elle devenait du coup un outil bien pratique... Nos élus nous répètent à l'envi qu'ils sont à l'écoute du citoyen... J'ai donc tenté une action et je me suis dit qu'au moins ils tendraient l'oreille quand ils apprendraient qu'un citoyen s'adresse à eux, fût-ce par ce moyen désuet qu'est le livre.
Que nenni ! A l'occasion de la lecture publique de la « Lettre » à la Foire du Livre de Bruxelles, j'ai annoncé par courriel son existence à près de 230 élus, membres du gouvernement, sénateurs et députés à tous les niveaux de pouvoir. J'ai reçu... 11 réponses, allant de la plus formatée à la plus personnalisée. Parmi celles-ci, deux ont demandé à prendre connaissance du livre. Que ces deux-là, et les neuf autres, soient ici remerciés, car c'est terrible de se sentir nié par ceux qu'on a contribué à porter au poste où ils se trouvent. Enfin, quand je dis "nié", il ne s'agit pas de moi, ni même de ce modeste objet qu'est le livre, mais du lien qui est censé existé entre l'élu et l'électeur. Et en passant, je pense plus particulièrement à une des familles politiques dont je me sens proche... car ce sont eux qui ont le moins daigné répondre... vous vous demandez qui... non, pas ceux-là... les autres... ah je brûle d'envie de dire qui, et même de citer des noms... je devrais le faire, oui, je le ferai, bientôt, d'une manière ou d'une autre...
Bien sûr, je comprends. Tous n'ont pas à leur disposition une équipe pour gérer l'abondant courrier qu'ils ne manquent pas de recevoir. Mais deux lignes vite tapées, c'est à la portée de tout le monde, parmi les réponses d'ailleurs, quelques-unes étaient de gentilles réponses artisanales...
Je comprends aussi que la fonction politique implique un travail quotidien concret, technique, je comprends qu'ils n'ont pas besoin d'un livre pour leur dire ce qu'il convient de faire. Mais comme dans toutes les professions, une prise de distance par rapport au quotidien ne s'impose-t-elle pas de temps à autre ? Surtout en politique, surtout en cette période de crise grave où les commandes échappent à ceux dont c'est la fonction d'être, justement, aux commandes... et surtout s'ils se disent à l'écoute du citoyen...

Vous allez m'objecter que ça y est, il fait la promo de son livre... et il se livre à un chantage ! Qu'un politicien à l'écoute doit forcément acheter le livre ? Bon... ben, que répondre... ? Ni moi ni l'éditeur n'avons les moyens d'offrir le livre à l'ensemble de la classe politique... mais à notre décharge, il ne coûte que 7 €... un peu plus qu'une lettre fermée et recommandée, envoyée par la poste. Et l'objet est tout de même plus beau... 

Voici, pour information, la copie de ce courriel adressé à plus ou moins 230 élus. J'ai profité de la lecture publique de la "Lettre ouverte" à la Foire du Livre de Bruxelles, en mars 2013, pour informer nos élus de l'existence de celle-ci.


Madame la Ministre, monsieur le Ministre,

Madame la Députée, monsieur le Député,

Madame la Sénatrice, monsieur le Sénateur,



Comme à vos collègues,



Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps..
.

(Boris Vian)

Je me permets de vous convier à la Foire du Livre de Bruxelles, espace « Théâtre », ce vendredi 8 mars à 18 heures, pour la lecture publique de ma

Lettre ouverte à nos femmes et hommes politiques

Petit rappel (à l'ordre) élémentaire avant action
Texte en dents de scie et à couteaux tirés
parue aux Éditions du Cerisier

La lecture-spectacle sera assurée par les comédiens des Brigades d'interventions poétiques de la compagnie Le Grand Asile.

Contrairement à ce qu'une partie du titre laisserait penser, cette lettre que j'adresse à nos gouvernants et nos élus, est une lettre d'amour, mais... d'amour trahi. Pas (encore) une lettre de rupture, telle que celle, toutes proportions gardées, que le clown Beppe Grillo a infligé à la classe politique italienne, et donc à l'Italie, et à l'Europe. Et contrairement à celle du clown, celle-ci n'est ni négative, ni dévastatrice.

Ma modeste lettre est donc, tristement, d'actualité.

Elle n'est pas un texte partisan et s'adresse à vous qui avez fait de la politique votre métier et, j'espère, votre idéal, toutes tendances confondues, mais aussi, bien sûr, à nous tous, les électeurs, sans qui vous n'exerceriez pas ce métier que j'aimerais croire beau.

Un texte citoyen, en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie" et de la fonction politique tout en saluant quelques-unes de vos victoires passées. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite, mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou ...oserais-je le dire d' "extrême-centre"!

Avec autant d'amertume que Boris Vian dans sa célèbre chanson citée plus haut, et aussi peu d'espoir d'attirer votre attention, je vous invite malgré tout à cette lecture. Et si vous ne pouvez être présent ce vendredi 8 mars, il y a ce petit livre... et je puis vous assurer que je ne cherche pas à « vendre ma marchandise », le prix (7€) dépasse à peine le prix d'une lettre recommandée..., mais à vous dire quelque chose, comme d'autres le font, partout, avant qu'il ne soit trop tard pour vous, pour nous, pour tout le monde... Le réalisme n'est plus tout à fait là où on pense qu'il se trouve... voir l'Italie aujourd'hui...



Je vous remercie et garde l'espoir, malgré tout ...

Avec (encore) mes meilleurs sentiments

Lucien Putz

 

La Lettre, outil pédagogique à l'usage des jeunes générations, malgré elle: La Louvière, 1 mai

La CGSP de La Louvière a tenu à fêter le 1 mai en programmant la lecture de la Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques par les Brigades d'interventions poétiques de la Compagnie de théâtre-action Le Grand Asile.
Quelle meilleure date que le 1 mai pour ce cri de colère et de révolte exprimé en 64 petites pages... Lecture-action... avant action ?
Ce n'est pas la première fois que les Brigades d'interventions poétiques du Grand Asile profèrent la Lettre ouverte en public, mais cette lecture-ci a mis en évidence un aspect du texte auquel moi, l'auteur, je n'avais pas encore pensé : son caractère pédagogique ! A ne pas confondre avec « donneur de leçon »...
C'est au cours du débat nourri et passionnant qui a suivi la lecture que cet aspect pédagogique s'est révélé, mis en avant tant par des parents que des enseignants, qui estiment qu'il s'agit là d'un bel outil qui pourrait nourrir le débat dans les écoles et contribuer à l'éducation civique et politique de leurs élèves ou enfants, d'autant plus que le ton est ludique, souvent drôle, grâce au jeu des comédiens, et que le texte ne fait que rappeler des notions imparables, qui sont la base de la démocratie, au delà, ou en deçà des divergences idéologiques.
Cet aspect pédagogique s'est invité à mon insu dans le texte, et j'en suis heureux, la Lettre étant avant tout une lettre de colère et d'amour, mais d'amour trahi, comme je l'ai écrit ailleurs sur ce blog.
En écrivant ce texte, je n'ai fait qu'appliquer un conseil que je donnais à mes filles étudiantes : quand, devant un texte, vous êtes dans le brouillard, retournez au sens premier des mots...

(...) Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie Démocratie
depuis l'école, depuis longtemps, et tous les jours, partout, on couve le trésor, on le placarde dans tous les recoins
de tous les cerveaux
on a bien le droit, non,
de soulever le couvercle,
histoire de vérifier le contenu,
de voir si tout y est (...)
(page 20)
Et la réponse est nette : tout n'y est plus... même pas l'essentiel...

Jacques D'Hondt et Michel Mommerency, présents dans la salle, ont donné leur avis par mail :

(...) Je pense en effet que votre lettre a fait sensation et éveillé chez d'aucun le désir d' utiliser 'pédagogiquement' le texte et je m'en félicite. Soyez assuré que pour ma part je soutiendrai au mieux sa diffusion car en cette veille d'élection - notamment européenne- c'est un bon point de départ un débat. J'ai aussi défendu cette idée auprès du Cercle Condorcet Picardie à Mons. Nous verrons ce qu'il en adviendra.
Chaque fois que possible je militerai aussi pour qu'il puisse être entendu par d'autres publics syndicaux...amitiés
Jacques D'Hondt



Je viens de relire (après avoir vu ce matin à la CGSP) votre "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques".
Même si ce n'était pas votre intention de "faire du Beau", votre cri de colère est un beau texte que j'aime beaucoup.
Il se prête à merveille à introduire un débat sur comment "dégager" tout ce beau monde qui nous gouverne et arriver à une politique/des politiques au service des "99 %" .
Merci encore

Michel Mommerency

Sonnons le rappel...oyez...oh yeah...

Les tambours n'en finissent pas de résonner, mais cette fois ils voudraient battre un autre rappel...
Louis, le batteur solitaire, personnage central de mon roman "Les tambours de Louis", est un révolté qui déclenche chez ses auditeurs des feux intérieurs qui durent et chauffent toute une vie.
Un de ces feux au moins - mais il y en a d'autres -, celui qui s'était allumé en moi, s'est propagé à l'extérieur, sous la forme de ce roman, et continue de brûler, je l'espère, quand les pages se tournent, ou quand les comédiens du Grand Asile lui donnent vie dans leur spectacle Syncopes.
D'autres tambours voudraient se mettre en marche, maintenant, et battre cet autre rappel, dans les rues, sur les places,
oyez, oyez, bonnes gens, disait-on jadis dans les BD de mon enfance, ou dans les films historiques,
oui, oyez bonnes gens, mais oyez aussi, vous, nos élus, nos dirigeants, comme on dit, car en fait de direction, il n'est pas impossible que celle que vous voulez nous faire prendre nous mène droit dans le mur...
oyez donc, je vous écris cette lettre ouverte sous la forme de ce petit livre
Non, ne faites pas la moue... ce texte n'est pas un texte partisan, il s'adresse à tous ceux qui font de la politique leur métier ou leur idéal, toutes tendances confondues, mais aussi, bien sûr, à nous tous, les électeurs, qui décidons de leur destin.
Un texte citoyen, en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie" et de la fonction politique. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite, mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou ...oserais-je le dire d' "extrême-centre"! Avant toute autre velléité de progrès, il s'agit en effet de remettre les pendules à l'heure.
Le livre est paru aux Éditions du Cerisier. Pour vous rendre sur le site, cliquez
ici.

Rencontre en musique autour de la « Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques » à Ottignies, dans le cadre des Nuits d'encre 2013

Après la Foire du Livre de Bruxelles, où la « Lettre » a été lue, proférée, jouée intégralement par les Brigades d'interventions poétiques de la compagnie Le Grand Asile, le livre a été présenté dans le cadre des Nuits d'encre à Ottignies. La rencontre était l'une des activités programmées dans le cadre de la soirée d'hommage à l'écrivain Jean-Paul Raemdonck, à laquelle ont participé également Pascal Moens, Annick Dor, Maria de los Angeles Prieto Marin, Christiane Vanderheijden et Olivier Hambursin, pour le recueil de nouvelles {R}évolutions ordinaires.
Rencontre en musique, ponctuée par les interventions du guitariste Guy Raiff, mais également parce que ce livre politique est aussi musical. Essayez... vous pouvez le lire tranquillement chez vous, dans le train, le bus, le métro, mais aussi le chanter, le rapper, le slammer (chez vous, dans le train, le bus, le métro) et si vous n'aimez ni chanter ni rapper ni slammer, vous pourrez toujours le proférer, le hurler, le rugir...
La présentation a été menée par Jean-Jacques Didier, avec une lecture d'extraits par Joannah Pinxteren.

Souvenir d'une performance de Dominique et Boris à l'Appartement de Longwy


J'ai découvert l'Appartement, ce café de la place de Longwy-Haut, en Lorraine française, il y a déjà longtemps, grâce à mon ami Jean-François Poncin, amoureux du jazz, organisateur de concerts mémorables (Lee Konitz, Steve Lacy, Mal Waldron, Archie Shepp, Richard Galliano et bien d'autres) maitre d’œuvre d'une grande soirée-rencontre avec l'écrivain antillais Edouard Glissant, et d'autres, dont le comédien Pacal Légitimus - eh oui, Jean-François a fait vibrer Longwy sans même que la ville s'en soit rendu compte -,  présentateur d'émissions de jazz sur Radio-Aria, et grand philosophe râleur devant l’Éternel, qu'il a hélas rejoint en 2012. Râleur, oui, mais pur et dur dans un monde mou et pas très pur. Et s'il n'a pas trouvé l’Éternel, il doit sûrement danser au milieu des étoiles, avec ces jazz stars qu'il a tant aimées, ou alors il râle ferme tout en jubilant intérieurement en écoutant Stardust, poussière d'étoile, encore et toujours.
Mais ce n'est pas de lui que je voulais parler, Jean-François est venu s'immiscer, et il a bien fait, mais de la performance de Dominique Mauvais et Boris Maxant, (par ailleurs comédien dans le spectacle "Syncopes", tiré de mon roman, voir le blog jumeau de celui-ci, www.lestambours.blogspot.com), oui, je voulais rappeler leur lecture de ma "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques", une lecture-surprise à l'heure de l'apéro qui s'était déroulée à L'appartement" le mercredi 24 octobre2012 à 19h. Et quelque chose me dit qu'ils vont récidiver... des élections à haut risque approchent à grands pas...
Cette performance avait été précédée par une première lecture du livre par Dominique et Bois et une séance de dédicaces à la librairie Virgule, toute proche.
(Photo: Yannick Putz)

Lecture publique de la Lettre à la Foire du Livre de Bruxelles

Les Brigades d'interventions poétiques de la Compagnie Le Grand Asile ont encore une fois frappé fort avec la  lecture publique de la "Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques" à la Foire du Livre de Bruxelles, le 8 mars 2013 dans l'espace Théâtre, comme elles l'avaient déjà fait à Cuesmes en octobre 2012, avant les élections communales (voir lien ci-dessous). Pour de plus amples informations et pour les critiques, je vous invite à lire les messages précédents, notamment les critiques de Vincent Engel et de Michel Voiturier, et la présentation du 6 septembre 2012. (voir "archives")


dimanche 2 juin 2013

J'accuse: l'avis de Vincent Engel

Vincent Engel a consacré son Coup de Cœur dans le magazine Victoire à ma "Lettre aux femmes et hommes politiques", parue aux Éditions du Cerisier (supplément du Soir du 20-10). Titre: "J'accuse" Article publié aussi sur Blog à part http://edern.be/wordpress/jaccuse/
Voici:
On le sait, la situation socio-économique est mauvaise et les perspectives sont pour le moins mauvaises. La démocratie est en crise et l’Europe s’enfonce parce qu’elle n’ose pas faire le saut du fédéralisme et de l’abandon des souverainetés nationales. L’Espagne, l’Italie et la Grèce préfigurent ce qui nous attend ; et pourtant, les mêmes recettes continuent à être appliquées, quand on sait qu’elles sont pour le moins peu efficaces.
La colère grandit chez les gens. Vous et moi. Lucien Putz l’exprime à sa manière, forte et poétique, dans cette lettre ouverte qui est avant tout un long cri, aux allures parfois théâtrales, qui énonce, dénonce et propose. On le voit bien sur scène, dans la bouche d’un comédien passionné. En attendant, un petit électrochoc qui ne peut qu’être salutaire – même si le plus dur reste à faire. Et sans perdre de vue que les destinataires de cette lettre, ce sont aussi (et peut-être surtout) vous et moi, dont les politiques ne sont que les représentants.

Hommes politiques : attention danger de mort démocratique - Michel Voiturier

Lucien Putz (...) lance un petit livre d’une cinquantaine de pages pour crier son besoin d’une réorientation de la politique.
Il traduit avec des mots simples, des mots forts le sentiment de beaucoup de citoyens d’être dépossédés de la démocratie. Son parti pris d’oralité donne une force particulière aux phrases. Celles-ci ne s’alignent pas comme dans la prose habituelle. Elles sont coupées, à la façon des vers libres et acquièrent de la sorte un rythme scandé.
Comme L. Putz joue avec des répétitions, des reprises, ses propos prennent le chemin d’une sorte d’incantation, de litanie musicale. La persuasion naît en partie de ces réitérations soit dans les mots, soit dans la structure syntaxique sous forme de questionnement ou d’énumérations, par exemple. Et, puisque c’est d’abord un livre, la typographie vient ajouter un impact visuel à celui des idées : usage périodique des italiques ou de caractères gras, syntagmes en capitales…
Mais la forme n’est que l’emballage. Le fond, lui, importe avant tout. Notre pamphlétaire s’adresse donc à nos élus. Il leur rappelle la confiance qui fut mise sur eux. Il dit sa colère de voir que la démocratie n’est pas ce qu’il (et nous aussi) espérait.
Il en esquisse les étapes historiques. Il décrit les manœuvres pour former des gouvernements. Il comprend la nécessité de tenir compte du réel au détriment de l’utopie. Mais il a du mal à admettre comment s’est instauré un système inéquitable alors qu’on cherchait à mettre en commun. Au moyen de l’Europe, notamment.
Ce qu’il n’arrive plus à comprendre (et nous aussi) c’est que les décisions politiques finissent par se prendre par des commissions alors que le parlement européen s’y était auparavant opposé. Et de s’interroger alors sur la loi qui a remplacé la loi divine : celle du marché. Bonne à l’origine mais dévoyée désormais au profit des profits.
Après avoir admis que le bien collectif doit passer avant les libertés individuelles, il ne parvient pas à agréer que la finalité de pas mal de décrets, dès qu’ils sont liés à l’économique, finissent par favoriser la spéculation, la finance internationale sacrifiant tout sous prétexte du prétendu pouvoir de l’offre et de la demande. En finale, c’est bien de ce dévoiement dont il est question. Et c’est cela que L. Putz envoie aux élus, actuels et futurs : comment s’y opposer ? comment si on n’y parvient pas éviter un soulèvement contestataire de plus en plus prévisible ?
Michel Voiturier, Le Non-Dit n.97

samedi 1 juin 2013

Blog-colère autour d'un livre-colère

Ce livre est né d'un sentiment de colère partagé par un nombre croissant de citoyens, face à la crise et à la manière dont celle-ci est gérée par nos dirigeants et qui se traduit de plus en plus, au niveau européen, par le déni de la valeur la plus commune et la plus sacrée de nos sociétés : la démocratie. La politique est un métier difficile, je sais, surtout depuis que les rôles se sont inversés, et que les « marchés », c-à-d quelques centaines de personnes, dictent leur loi, via les institutions européennes, à ceux que nous avons élus. Pour les aider dans leur tâche, je leur adresse donc, modestement, un petit rappel et quelques suggestions, tout en rappelant aussi quelques victoires à mettre à leur crédit.
Ce livre (ce blog) n'est pas un livre (blog) partisan. Il s'adresse à tous ceux qui font de la politique leur métier et/ou leur idéal, toutes tendances confondues, mais aussi, bien sûr, à nous tous, les électeurs, qui décidons de leur destin.
Un texte "citoyen", en somme, qui revisite le sens du mot "démocratie" et de la fonction politique. Il n'est à situer ni à gauche ni à droite, mais bien au centre, une sorte de "centre absolu", ou ... oserais-je dire d' "extrême-centre"! C'est à mon avis le minimum que nous puissions exiger dans le contexte actuel !

(on pourra toujours reprendre ou réinventer les luttes idéologiques plus tard, il y a urgence, tous solidaires, nous sommes en guerre... et pour ceux qui ne croient pas au degré zéro, qui préfèrent un livre rouge à un livre blanc, qu'ils considèrent le livre comme un cheval de Troie, quant aux adeptes du bleu, qu'ils lisent J.E. Stiglitz, ni rouge ni vert ni blanc, prix Nobel d'économie, conseiller de Bill Clinton, auteur, entre autres, de Quand le capitalisme perd la tête...)

Il y a danger pour nous, les citoyens, et pour vous, les élus multicolores, voyez le clown italien, voyez la Le Pen, en France, et les sombres groupes qui en Grèce se trompent de cible en choisissant la plus accessible, en cassant de l'émigré dans les rues...

Ceci n'est pas (plus) la démocratie, pas plus que la pipe de Magritte n'était une pipe...